Une mère buissonnière

Mais tout passe... Le couvent est passé

Le couvent est passé... Maintenant c'est la Vie.

Et, si petite encore au bord de l'univers,

Je ne sais rien de mieux que d'écrire des vers.

Les vers me dominaient. Je tremble en y songeant...

Les fils Maurice et Jean

Rosemonde Gérard a donné naissance à deux fils, Maurice Rostand né le 26 mai 1891, et Jean né le 30 octobre 1894. Dans leurs jeunes années, ils sont confiés à Nounou Adeline Delpech sous la supervision de la mère de Rosemonde, Madame Lee, qui vit sous le même toit. Un lien étroit lie Rosemonde à ses fils. Chez Maurice, ce lien est même fusionnel. Il raconte que petit, lorsque sa mère le quittait, elle le rassurait en enroulant un fil autour d’un doigt qu’elle attachait ensuite au sien.

Une éducation enchantée

Le poème Le Baccalauréat témoigne du type d'éducation qu Rosemonde veut pour ses enfants comme en témoigne ces quelques vers :

Tous les jours où le ciel est bleu sont des dimanches ;

Le latin, c’est très bien quand il fait mauvais temps ;

Mais, quand tous les oiseaux dansottent sur les branches,

Laissons dans les jardins courir tous les enfants !

Viens ! nous conjuguerons la beauté des tulipes !

Et, en regardant les glycines fleurir,

Nous oublierons complètement les participes :

Participes passés, présents, et à venir !

 

Laisse ce théorème auquel tu fais la moue.

Viens ! nous multiplierons trois fleurs par cinq moutons :

Le résultat sera du rose sur ta joue ?

Ce qu’il faut démontrer c’est que nous nous aimons.