Nous avons peu d'informations sur l'implication d'Edmond Rostand dans la préparation des autres constructions du domaine. On y retrouve les principes souhaités par le poète : le style inspiré des fermes de basques et le souhait de perfection dans les détails.
Les bâtiments du jardin français dérogent bien évidemment à cette rusticité, inspirés pour eux des jardins à la française.
Une conciergerie, des écuries, des serres, un moulin
Edmond Rostand conçoit Arnaga comme une œuvre globale. L’architecte Joseph-Albert Tournaire saisit rapidement et parfaitement les souhaits du poète et en seulement quatre ans fait édifier non pas une simple villa mais un véritable domaine. Ce dernier, étendu sur plus de 15 hectares, comprend ainsi la maison d’habitation mais également une conciergerie, des écuries, des serres, un moulin et tout un arsenal technique caché sous terre (citerne, fosses, canalisation). La modernité ne concerne donc pas uniquement la villa mais également toutes ses dépendances. L’esthétique labourdine s’applique à tous les éléments du programme, donnant sa cohérence au domaine et préfigurant ce qui deviendra le style néo-basque.
A l'entrée du domaine, un majestueux portail à double battant est installé.
La conciergerie est installée en surplomb d'un jardin alpin.
Une terrasse circulaire surmontée d’une treille en bois d’acajou sur le versant sud.
De grandes serres chauffées sont bâties pour abriter les plants des jardins à la française, tout comme une citerne pouvant recevoir 140 m3 d’eau de pluie pour irriguer les jardins à la française via tout un réseau de canalisation en terre cuite.
Enfin un moulin à eau qui n’a jamais eu d’autre utilité qu’esthétique est édifié en contrebas du domaine.